Je pratique la poterie et la céramique depuis 2002, tout d'abord la faïence et maintenant le grès de Saint Amand. Toutes mes pièces sont réalisées au moyen de la technique du colombin.

 

La terre est au cœur de mon travail et en constitue le point d’ancrage, élément fondamental dont nous sommes issus qui nous abrite et nous nourrit.

 

Mon inspiration vient du monde végétal, du monde minéral mais aussi des formes premières et simples de l’histoire de la céramique : le végétal pour son énergie vitale et ses capacités d’adaptation, le minéral pour sa puissance, sa stabilité, son équilibre et l’histoire pour l’immense variété des techniques et des expressions.

 

J’utilise principalement le grès chamotté de Saint Amand. Les pièces sont montées lentement suivant le procédé primaire du colombin : technique la plus ancienne, la plus simple mais aussi la plus souple, la plus tactile, la plus intime qui laisse transparaitre dans la pièce la main humaine.

 

Plutôt que l’objet fini, m’intéressent la recherche, la découverte, l’exploration des multiples facettes de l’argile. 

 

Du dialogue avec cette matière découlent l’imprévu, les aléas, les incidents, la dissymétrie, les irrégularités, la rugosité, l’épaisseur qui font l’unicité de chaque pièce. Au fur et à mesure un volume dans l’espace se modèle, s’équilibre avec ses plans, ses lignes, ses continuités, ses cassures puis ses textures et enfin, après l’émaillage et la seconde cuisson ses teintes et ses couleurs.

 

L’ouverture d’un four est toujours une surprise, chaque pièce est unique.



Formation : 

Diplômée des beaux-arts en architecture en 1979      

Pratique du dessin : mine de plomb, fusain, gravure, pastel, aquarelle

Pratique de la céramique dans plusieurs ateliers dont celui de Patricia Vieljeux

 

Influences : 

Charlotte Perriand, Hans Arp, Georgio Morandi, Serge Poliakoff, Karl Blosfeldt…

Francine Del Pierre, Jacqueline Lerat, Claire Debril, Yoland Casenove, Guido de Zan….

 

Citations : 

 « … je voyais vraiment la poterie comme un moyen possible d’expression, moyen que je voulais aussi indépendant de son côté décoratif… que de son côté utilitaire.

 

L’idée d’un contenu émotionnel propre à l’objet en soi venait seulement de s’affirmer en moi… La lenteur du modelage me permettait le contact le plus direct, le plus intime avec mes pièces. 

 

Profils, formes et volumes sont des notions communes à la sculpture et à la poterie… A mes yeux c’est parce qu’une poterie est creuse et parce qu’elle respire qu’elle se différencie essentiellement de la sculpture abstraite…  ».  Francine Del Pierre 

 

 « D’une certaine façon, on découvre partout un aliment pour soi, mais il faut le mettre en place et le digérer à l’endroit où on a l’habitude de travailler. Comme l’abeille, la petite abeille en train de butiner….  

L’atelier, c’est la ruche où je dépose ce que j’ai trouvé et que je digère ».  Yoland Casenove